petite histoire du 

village Saint Augustin 

Avant que ne s'installent les premières habitations sur Saint Augustin, ce territoire était formé de terres peu cultivables et relativement stériles, sur un ensemble assez uniforme avec de la végétation basse et quelques arbustes, le tout arrosé de plusieurs petits ruisseaux. Si leur présence pouvait avoir un intérêt économique, leurs débordements, en particulier ceux du Peugue, ont été un frein au développement urbanistique.

Sur cet espace peu propice aux activités agricoles, des habitations ont commencé à se construire conjointement à la naissance de résidences de campagne devenues grands domaines, qui se sont multipliées, l'ensemble perdant peu à peu son caractère rural.

L'histoire de la dénomination « Saint Augustin » de ce territoire démarre avec la présence d'un pavillon de chasse, le Grand Maurian, bâti au XVIIème siècle, entre le ruisseau d'arlac et la devès (devenue devèze). La population locale se développe par elle-même mais aussi du fait que vers 1850, Saint-Augustin est relié au centre de Bordeaux et notamment à la Place de la Bourse par omnibus. Notre village sera intégré dans Bordeaux lors du tracé des boulevards de 1865. 

Devant cette évolution, le cardinal Donnet, archevêque de Bordeaux et grand bâtisseur d'églises, décida d'acheter le pavillon et d'y installer une chapelle qui fut dénommée Saint Augustin. Cependant, le pavillon de chasse ne pouvait demeurer un lieu de culte. Deux propriétaires, messieurs Laplacette et Chabanex offrirent un terrain sur lequel a été construite en 1874 l'actuelle église dans un style néogothique se substituant à la chapelle et en conservant le nom « Saint Augustin » 

La présence de l'église fut structurante pour le village qui, quelques années plus tard, prit le nom de Saint Augustin, celui de ses rues principales étant emprunté à ceux des grands domaines locaux (Lescure, Canolle, Maurian,...) des XVIIème et XVIIIème siècles.

Sur le plan économique, de multiples activités se sont créées et diversifiées ; ainsi un entrepôt de fruits tropicaux construits vers 1850 appartenant à la maison Raoul Vidal fut racheté par monsieur Chabrat pour y créer un atelier de confection de vêtements militaires jusqu'à sa fermeture en 1950. les usines Chabrat drainent les travailleurs locaux et soutiennent le développement social du quartier, avec la Société Mutualiste Maternelle et la crèche industrielle. 

Les échoppes ouvrières sont alors construites de façon perpendiculaire aux Boulevards, de part et d'autre, entre la barrière d'Arès et la barrière de Pessac, et leur construction s'étendra de 1850 à 1930.

La dernière période de ces édifications voit naître de magnifiques échoppes Art Déco, particulièrement autour de l'Église Saint-Augustin, de la rue du Grand Maurian et dans le secteur Lescure, près du stade.

Entre autres activités, le dépôt Lescure abritait les milliers de chevaux destinés à la traction des omnibus et des tramways du 19e siècle. 

L'histoire de l'hôpital Pellegrin (plus important employeur bordelais) débute avec l'acquisition du domaine de Pellegrin en 1862 et du domaine de Canolle en 1865 ; la construction des premiers bâtiments est entamée en 1867. La construction du Tripode, à vocation chirurgicale, débute en 1973, non sans soulever des protestations, et s'achève en 1978.

En 1912, la société immobilière des Sports construisit un « Parc des Sports » qui fut un échec financier. La ville de Bordeaux le racheta et y construit l'actuel stade, le Parc Lescure, inauguré le 12 juin 1938 et inscrit, avec la "plaine des sports" qui le jouxte à la liste des monuments historiques le 24 octobre 2022.

Aujourd'hui, comme tout village, Saint Augustin a son centre, son église, sa place, son école et son collège, de nombreuses associations, ses commerçants et toutes les professions y sont présentes. Avec une particularité, être à cheval sur deux communes, Bordeaux et Mérignac.

Enfin, suite à une succession d'enquêtes menées par HSA auprès des habitants, ceux-ci, à leur majorité, ont décidé de se dénommer AUGUSTINOISES et AUGUSTINOIS, finalisant ainsi le particularisme et affirmant la personnalité de notre village